Nagasaki et Unzen
Sitôt arrivés à Nagasaki, dans la gare nous passons à l’office du tourisme, prenons une carte de la ville. Nous déposons ensuite nos bagages à l’hôtel Chisun Grand, il se trouve à 6 minutes à pied de la gare, à côté d’un arrêt de tram, donc facile à repérer.
Nous partons à la découverte de la ville, objectif le temple Tohmeizan Kofukuji qui date de 1620.
Le deuxième abbé du temple construisit le 1er pont de pierre du Japon le megane bashi, dit spectacles bridge en anglais et pont à lunette en français à cause du reflet dans l’eau qui fait penser à des binocles, si vous arrivez le bon jour à la bonne heure.
Nous descendons une rue commerçante bordée de petites échoppes qui se prolonge par plusieurs galeries. Après quelques recherches et l’aide de panneaux indicateurs nous arrivons au second temple, le Sofukuji de 1629. Nous avons du mal à reconnaître le temple avec la photo du plan. En sortant nous nous apercevons que la photo ne représente pas le temple mais la porte d’entrée qui est classée et représente l’architecture ming au Japon.
Sur notre lancée nous nous lançons dans la visite du quartier Chinatown de Nagasaki, le tour est vite fait, il y a quatre portes d’entrée et la surface totale est de 200 m2.
Nous revenons vers la rivière et en la suivant nous passons devant l’enclave de Dejima seul comptoir commercial hollandais construit en 1641 et resté ouvert jusqu’en 1853 pendant la fermeture du japon au monde occidental. Comme nous sommes en visite touristique nous entrons est visitons pour 500 yens. Nous voyons un bateau sur roulettes décoré et des enfants affairés à installer des cadeaux et des décorations. Les boites de cadeaux, les drapeaux et fanions sont installés avec beaucoup de soins. Il y a une dizaine de lieux où les « cadeaux » sont exposés. Nous voyons des bouquets de fleurs, des orchidées avec 5 branches d’énormes fleurs, surtout des blanches mais aussi des bleues et violettes.
Dans tous les stands, il y a un plateau de poissons, en général une ou deux dorades royales ( c’est ce que je crois avoir reconnu), deux à trois langoustes de plus d’un kilo pièce et des coquillages de dix centimètres de diamètre non identifiés. Toutes les pièces remuent encore.
Nous partons aux renseignements et interwievons des jeunes filles, qui se regroupent pour avoir plus de vocabulaire en anglais et qui nous racontent que c’est en relation avec la fête du 7 octobre, que c’est la préparation et qu’à 9 h ce sera le show.
Nous allons au bureau d’informations de l’enclave Dejima, qui nous remet un calendrier avec les lieux où ce jour, 3 octobre, il y a des manifestations avec des « cadeaux » installés par les écoles.
Il y en a 7 dans la ville. Nous en trouvons un en rentrant à l’hôtel. Nous décidons ensuite de faire un tour vers 20h, pour voir s’il y a d‘autres expositions.
Les familles viennent admirer les expositions, tout est bien organisé, la circulation et la sécurité avec les voitures sont assurées, plusieurs télés sont présentes sur chaque stand. Pas de bousculades tout le monde attend son tour, à la japonaise.
Nous faisons le tour de quatre expositions et rentrons.
Aujourd’hui nous partons pour Unzen. Nous avons 1h30 de bus. Arrivés dans la petite ville nous voyons la vapeur des « Enfers », Jigoku et sentons l’odeur du soufre. Nous faisons le tour des passerelles. Il n’y a pas d’eau, par contre de partout il y a les canalisations des hôtels qui récupèrent l’eau chaude à la source. Le site en est gâché. C’est un peu pagaille.
Nous rentrons dans un bain public, Yunosato. Hommes et femmes sont séparés. Mais nous sommes seuls. Après la douche, il faut rentrer dans un bassin de 2m de diamètre qui fume…La température y est très chaude. Nous y restons que quelques minutes. Cela détend bien que l’eau ne sente pas très bon.
Il est un peu plus de 13h nous avons raté le 1er bus pour rentrer, il faut maintenant attendre 16h.
Nous en profitons pour manger une soupe. La couleur des éléments inconnus du plat est assez « spéciale »..
Nous passons à l’office de tourisme, qui nous indique un autre onsen public plus traditionnel, en bois, Kogigoku (petit
enfer). C’est à la sortie de la ville, mais nous avons le temps. En effet nous trouvons le bâtiment avec 2 tours en bois.
Gérard ne voulant pas recommencer l’expérience du bain chaud, j’y rentre pour voir l’intérieur. Là il y a du monde, une
dizaines de personnes côté femme. Mais l’ensemble est très joli. Le sol est en pierre, le bassin en 2 parties ovale. Mais l’eau est toujours aussi chaude. C’est difficile d’y entrer mais c’est
aussi difficile d’y rester, la température du bain ne baissant jamais, l’eau étant sans arrêt renouvelée.
Une fois rhabillée, nous prenons le chemin dans la montagne pour arriver de l’autre côté du village où se trouve l’arrêt du bus. A travers les arbres de la forêt nous apercevons l’onsen avec ses tours en bois et son « étang » d’eau bouillonnante.
Il est 16h, le bus nous ramène à Nagasaki.
Mercredi, la météo annonçait la pluie, elle ne s’est pas trompée.
Nous partons vers Urakami, le quartier où se trouve l’épicentre de la bombe atomique lancée de 9 aout 1945 à 11h02.
Il y a le musée de la Bombe Atomique avec des photos avant et après, des effets personnels, la vieille horloge qui s’est arrêtée à 11h02, quelques films. Puis des explications sur le souffle et les radiations provoqués par la bombe. Très intéressant.
Il y a aussi les épisodes de l’armement nucléaire qui a suivi la 2e guerre mondiale et les manifestations antinucléaires.
Il pleut de plus en plus, nous investissons dans un 2e parapluie, chacun le sien.
Un peu plus loin, le point zéro avec un morceau du sol resté en état avec ses débris.
Puis le Parc de la Paix où nous rencontrons plusieurs groupes d’écoliers. Devant la statue, les écoliers en rangs
chantent, puis après une minute de silence, 2 d’entre eux apportent des guirlandes de grues origami dans un petit hall sur le côté de la statue. Ce sera ensuite la photo.
Et d’autres groupes d’enfants suivent.
Toujours dans le même quartier, il y a la cathédrale reconstruite. A l’intérieur le visage d’une vierge brulée par la bombe. Là aussi nous retrouvons les groupes d’écoliers.