Tuanshan chez Zhang
Nous faisons un détour par l'hôtel Linan, pour leur demander une carte de la ville qu'il nous donne gratuitement et nous leur demandons comment aller à Tuanshan, la réceptionniste parle anglais. La chef s'en mèle, nous demande si nous sommes de l'hôtel, malgré notre réponse négative elle demande au bagagiste de nous accompagner jusqu'au minibus, et nous souhaite de venir dans son hôtel à notre prochain passage. Le bagagiste nous marchande à 40 yuans le trajet pour un départ immédiat.
Le minibus nous amène direct jusqu'à chez Zhang, environ 15 kilomètres. Nous payons l'entrée, 50 yuans chacun et commençons la visite du village. Le début est assez déroutant, nous avons l'impression de rentrer chez les gens et de ne pas être sur un site touristique, toutes les maisons sont habitées, elles datent de plusieurs siécles, les cours sont encombrées de jouets d'enfants, de matériaux de construction, de maïs fraîchement récolté, de tiges de presle. Nous ne savons pas si c'est une mise en scène ou des vraies habitations. Nous rentrons chez les habitants, ils ne sont ni accueillants, ni agressifs, ils sont simplement indifférents. Nous hésitons cherchons le site, mais aprés plusieurs maisons, nous comprenons que les maisons à visiter, donc du site, sont habitées et se sont les anciennes maisons de la famille Zhang, des panneaux explicatifs nous détaillent l'ancienne utilité des habitations en chinois et en anglais.
Des femmes trient et taillent des branches d'eucalyptus, d'autres vont ramasser des presles, les font sécher et tressent des coussins de tailles différentes.
Nous faisons notre tour du village, nous sommmes les seuls touristes, même pas un touriste chinois.
Nous repartons du village, il n'y a pas de véhicule pour nous ramener, nous partons à pied rejoindre la grand route pour prendre un minibus.
La route serpente entre les champs ou s'échinent des paysans. Nous apercevons un vol de grues ou de cigognes, de loin nous avons du mal à faire l'identification. Nous essayons de nous rapprocher, naturellement elles en profitent pour prendre leur envol.
Pas de minibus de passage, nous continuons jusqu'au village et là nous en trouvons un, nous montons, nous voilà sur le chemin du retour.
A peine 5 km d'effectués, Sylvie aperçoit le pont des deux dragons sur la droite, nous faisons stopper le minibus pour descendre rejoindre celui-ci. Nous payons la course entière.
Visite du pont, nous tournons autour de l'étang afin d'avoir un éclairage favorable, et repartons par la grand route pour essayer de reprendre un autre minibus. Il en passe un de suite, il y a des places de libres.
Ensuite nous sommes pris dans un embouteillage en pleine campagne, un ou une cycliste s'est fait écraser par un camion. Le vélo est complètement aplati, du sang partout sur la chaussée, un ambulance est déjà présente. Pendant ce temps les passagers du bus essaient de nous apprendre quelques mots de chinois. Nous ne savons pas les phrases qu'ils nous font répéter, mais cela finit par de grands éclats de rire et c'est dans cette bonne ambiance que nous rentrons juqu'à Jianshui.
A la porte du soleil, les joueurs de cartes, de dominos, de majong sont toujours là.